mardi 26 octobre 2010

Le Duplessisme n'est pas mort!

"Duplessis n'est pas encore mort", avait lancé tout haut ma grand-mère avec dépit. C'était alors de ce qu'elle avait qualifié de "défilé de chemises brunes" la horde de gens qui manifestaient pour conserver le droit de diffusion pour CHOI-Radio-X. Elle m'avait alors longuement parlé de toutes les années sous Duplessis qu'elle a connu et qui l'avait tant marqué. Elle associait directement le Duplessisme à un sous-fascisme qui avait empêché le Québec d'évolué: une forme de repli sur soi moutonier et institutionalisé (presque de force). Elle avait tant la souvenance de la bouffée d'air frais qu'avait été l'élection de Jean Lesage, c'était il y avait plus de 40 ans à l'époque...et elle se souvenait de tout ce qui avait changé. Je l'avais écouté, car nos grands-parents sont des livres d'histoire vivant et coloré: un vécu tangible qu'on ne retrouve jamais dans les livres.

Cette semaine j'ai été bien surpris d'apprendre que la mouvance s'était à nouveau rassemblée (la démocratie appartient à tous, je le sais) sous la dénomination Réseau-Liberté-Québec et a repris les thèmes principaux des gouvernements Duplessis: secteur financier dominant, autonomie provinciale, traditionalisme, lutte aux syndicalisme et entraves aux droits de la personne. Avec de nouveaux thèmes comme l'anti-écologie et l'équité intergénérationnelle. Ils ont reçu un tas de fumier en guise de cadeau de bienvenue!

C'est alors que la question m'est venue, et je vous la pose: pourquoi ce besoin d'un tel mouvement?

Article 1
Article 2
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1 commentaire:

  1. Depuis plusieurs années maintenant, plusieurs Québécois se sont exprimés contre le modèle québécois unissant la liberté économique, la démocratie et la justice sociale. Cette participation citoyenne allait un jour ou l'autre se cristalliser en un mouvement social, qui éventuellement deviendra un parti politique. Étrangement, tous les partis politiques Québécois vraiment populaires se réclament être de droite, de centre droit ou de centre. Je doute qu'un tel mouvement puisse réellement susciter une réelle adhésion comme à l'époque du duplessisme.

    À l'époque, de forts appareils idéologiques, comme l'Église, prônaient une idéologie de conservatisme. Or, aujourd'hui, ce mouvement est plutôt refermé sur lui-même. Il partage une adhésion à des postes de radio ou à des lieux de rassemblements privés. Peu d'institutions lui accorderaient une crédibilité. Cela me fait penser au mouvement du Tea Party aux États-Unis, qui est un spasme de colère envers une conjonction des déceptions liées à la crise économique et des résistances liées aux efforts de réforme du gouvernement américain.

    Ce qui est dommageable, c'est que les opinions véhiculées par ces partisans sont le plus souvent fondées sur de mauvaises conceptions de la réalité, parce que tout simplement fausses même en considérant les théories économiques les plus conservatrices.

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