lundi 14 juin 2010

L'endettement des classes moyennes, une tendance lourde.

Comment va cette classe moyenne, celle à laquelle nous appartenons? Et je ne fais pas de divisions quant à la vision adéquiste de la classe moyenne qui vise les familles ou l'autre libérale qui vise les ambitieux pendus à leur cellulaire à recevoir un ordre du patron, comme l'a écrit Courtemanche. Je parle de LA classe moyenne, et que, oui, sans slogan revanchard anti-taxe réactionnaire, donne des signes certains de péréclitement.

Je fais référence évidemment, à ces deux articles parut dans les journaux (10/05/2010) qui constataient l'agrandissement de l'écart entre les riches et les...autres. Et de l'effet direct que cela avait sur les classes moyennes: soit l'accroissement drastique de l'endettement. Si depuis des mois on parle en Europe de la crise grecque et du taux d'endettement de leur pays, il conviendrait aussi de ce regarder et de trouver des solutions à cette tendance lourde pour nous en temps que citoyens et consommateurs.

Un signe à cela, l'immobilier. Si depuis 2000 la valeur des propriétés résidentielles  a augmenté de de 112% au Québec, nos revenus, eux, n'ont crus que de 33%. Et cela, il faudrait voir si c'est en dollars réels. Mais alors, comment les gens absorbent-ils une telle hausse? Un assouplissement dans les conditions d'emprunt en a été la baguette magique: baisse jusqu'à un prix plancher des taux d'intérêts et un allongement des périodes d'emprunts hypothécaires (+30 à 40 ans). Mais cette absorption a un coût: le taux d'endettement au Québec des ménages est de 118%, et de 152% en Ontario. Autrement dit: 118% de notre "PIB personnel" composé de 38% de crédit à la consommation et de 80% de dette hypothécaire. En 2000, curieusement, le ratio dette/"PIB" était de 80%.

Dans un scénario bien connu, une famille achetant une maison au prix moyen de 240 000$ emprunté sur 35 ans à un taux de 3,5% payera ~940$ mensuellement. Là où les conséquences se feront sentir, c'est que les taux depuis mars 2010 ont commencé à grimper. Ils devrait atteindre les 7-8% aux cours des prochaines années. Cela entraînera des versements dépassants les 1500$. Les banquiers, peu avares de chiffres, ils ont déjà calculé que près de 10% de la population deviendra "financièrement vulnérable"...

Finalement, qui a profité de cette politique de bas taux d'intérêts? Non, il n'y a pas que les agents immobiliers. Beaucoup de gens oui, ont pu accéder à la propriété, y goûter, mais pour combien de temps? Serait-il temps de redécouvrir les joies de l'épargne?

(source des statistiques: Desjardins)

1 commentaire:

  1. Oui, il serait temps d'y revenir : aux joies de l'épargne, mais aussi à la joie de savoir - au lieu d'effectuer des achats compulsifs- attendre et d'avoir hâte, comme un enfant qui attend Noël, au moment où on pourra se procurer le bien tant convoité en le payant... comptant.

    RépondreSupprimer