samedi 30 septembre 2017

Food Camp 2017: encore tout un plaisir!


S'il est un sujet dont mes amis connaissent mon enthousiasme, c'est bien celui de la Bouffe, et notamment celle servie lors du FoodCamp. Cette heureux événement nous est revenu pour une nouvelle année; pour notre plus grand bonheur! Vous n'allez pas le croire, mais moi-même, je tente de me raisonner. "Non, non, n'y retourne pas cette année, que je me suis dit." Et non, pour une sixième année consécutive, je n'ai pas écouté la petite voix angélique qui m'implorait de m'éloigner de ce lieu de perdition pour tous les gourmands qui existent! Quel est cet événement qui me passionne tant? Quoi y trouver? Voici une petite visite-résumée pour les néophytes. 

Tout d'abord, cet événement culinaire se tient toute une journée les samedi et dimanche, de l'ouverture à 8h30 jusqu'à la fin des représentations aux alentours de 17h30-18hres. L’achalandage, toujours complet, est de plusieurs centaines de personnes à chaque jours. 

Le lieux? Nul autre que le Château Frontenac, et ce, pour une 5ième année. Les deux premières éditions ayant été tenues au Château Laurier. Un petit goûter-déjeuner est servi lors de l'arrivée des participants. Ici, les Pains Ace étaient les commanditaires ainsi que les Fromages de Charlevoix qui étaient à l'honneur. La garniture décadente étant pourvue par les producteurs La lichée, un nom à retenir.

Ensuite? Et bien, ne reste qu'à se choisir une place dans la magnifique salle de bal du Château aménagée spécialement pour permettre aux différents chefs invités de nous préparer chacune de leur(s) recette(s) choisie(s), et nous, de ne rien manquer du...spectacle.

Jonathan Garnier, de la Guilde culinaire, anime l'événement depuis désormais plusieurs années, tirant des prix, mettant à l'aise les chefs, pas toujours habitués de sortir de l'ombre de l’anonymat du fond de leur cuisine pour présenter son savoir-faire devant public. Bon vivant, et tout en humour, il s'amuse avec son auditoire de gastronomes conquis d'avance.
Quels chefs? Et bien ce samedi, nous avons pu voir à l’œuvre (dans l'ordre):
  • Max l'Affamé (Max L’Affamé vous reçoit - Zeste) [ici sur la photo]
  • Yann Verreault (Le Cendrillon - QC)
  • Geneviève Everell (Sushi à la Maison)
  • Stéphane Modat (Le Champlain - Qc)
  • Laurent Godbout (Chez l'Épicier - Mtl)
  • Éric Gonzalez (L'Atelier de Joël Robuchon - Mtl)
  • Stéphanie Labelle (Pâtisserie rhubarbe - Mtl)
Quoi d'autre encore? Entre les présentations culinaires, nous ne sommes pas en reste, car tous les commanditaires et les producteurs locaux sont les exposants dans les salles à l'opposé de la salle de bal: que quelques pas pour s'y rendre.
Et, Château Frontenac oblige, nous avons une magnifique vue de notre belle Cité par la fenêtre. C'est pas désagréable, du tout!











Les chefs tous ont une cause à cœur: la bonne bouffe! Mais surtout, la bonne bouffe de chez nous. Celle qui nous ressembles, celle qui nous donne notre couleur propre: les produits de notre terroir. Ces produits qui font que la cuisine québécoise peut exister.

À cet effet, lors de cette édition, le chef Stéphane Modat, du Château Frontenac, tout juste revenu d'un périple de découvertes dans le Grand Nord, est de retour avec toutes sortes de bonnes saveurs et d'idées de recettes issus des peuples inuits. Voulant introduire le tout au menu du grand établissement, il s'est vite heurté à un problème inattendu. Québec, pays de chasseur depuis 400 ans, il est interdit ici pour tout restaurateurs ou supermarché de vendre de la viande de gibier. Il milite désormais pour faire évoluer ces lois. Il a même poussé la provocation de nous servir des bouchées d'orignal originaire de...Laponie! 

Car il y a un point de taille que je ne vous ai pas encore raconté, c'est que lors du FoodCamp, à chaque présentations des chefs, des bénévoles passent dans les allées pour nous faire déguster, en format bouchée, la recette qui est en train d'être préparée sur scène! Et c'est là tout le bonheur. Fini le temps, où comme à la maison, nous sommes tous à saliver devant une émission de cuisine. À ce congrès culinaire, nous sommes tous assis, loin du monde rêvé, à goûter les vraies saveurs du monde. Ici, nous voyons donc les bouchées de barre nutritive des chasseurs inuits: mélange de viande, de petits fruits et d'herbes. Savoureux à souhait, mais vous m'excuserez d'en avoir oublié le vrai nom.

Il nous a également servi un tartare de caribou (de Laponie) avec une mayonnaise aux œufs de poissons, telle qu'il a vu être faite par les mères de famille inuit. Une belle découverte!

Autre chef qui a retenu mon attention, Éric Gonzalez, Québécois d'adoption depuis près de 20 ans déjà, mais également Maître Cuisinier de France. Un mot: impressionnant. Car, autre plaisir de l'événement, et je le répète, nous ne sommes pas dans une émission de télé. Les chefs ne sont pas encadrés par les règles de production, ni coupé au montage: ils sont sur scène, tels qu'ils sont. Chacun avec leur personnalité, leur accent, leurs gênes, leur dada, leurs sourires.

Il nous a servit des bouchées de tartare de betteraves. En toute honnêteté, en entendant le mot je n'ai pu que penser qu'au banal. Mais au final, quelle bouchée sublime, car c'est quelque chose de voir un Maître à l’œuvre!




Toute une journée de boustifailles ne pouvait se terminer autrement que par un petit dessert. Ici, au nom bien porté de Stéphanie Labelle, elle nous a fait une petite démonstration de tout son savoir acquis lors de longues années d'apprentissage de pâtissière en France. Des petits choux fourrés à la ganache de chocolat, sans beurre, mais à l'huile de cameline.

Avant de finir, mes chefs coup-de-coeur de cette année?  Yann Verreault, pour sa bouchée de calmar; Stéphane Modat, pour son engagement et les vieilles saveurs renouvellées qu'il nous a rapporté du Nord; et finalement, Éric Gonzalez pour sa qualité de savoir-faire exceptionnelle qui a rendu un légume commun en un éblouissement de saveurs. Mon exposant favoris? Nous avons tous chacun nos coup-de-coeur après tout! Et bien, vous l'aviez déjà deviné: les tartinades La Lichée sont complètement diaboliques! 

Vous voudriez savoir les recettes des chefs? S'il est une blague récurrente à tous les événements, ce qu'elles nous ont été promises depuis il y a 7 ans, et je n'en ai jamais vu la couleur d'une seule... Le plaisir, c'est de participer, d'abord.  La prise de note et de questions aux chefs est des plus que bienvenue.

Pour finir, nous avons pu avoir la grande primeur de l'annonce de la tenue de l'événement les 24 et 25 mars 2018! Mais surtout, inédit dans l'histoire  nous avons pu avoir les noms des 6 premiers chefs qui nous cuisinerons des petits plats lors de la tenue de ce prochain rendez-vous. En reconnaissez-vous? La questions qui tue...ai-je pris des billets?

Pour acheter les vôtres (foodcamp.info)...












Sources:
Photos personnelles Foodcamp Québec 2017

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