lundi 20 novembre 2017

UPAC contre les Intouchables


Nouvel épisode dans la corruption au parti Libéral du Québec, que cette arrestation d’un député, alors piégé par l'escouade anti-corruption. Il cherchait alors à obtenir des informations relatives aux enquêtes anti-corruption, et qu'allait-il en faire?

Cette arrestation « s’est avérée nécessaire » afin de « sécuriser des éléments de preuve » et d'empêcher que des infractions « continuent ou se répètent ». Le récit se corse sur le fait que le député Libéral en question fut lui-même un ancien policier, Guy Ouellette et dont son ancien patron, Robert Lafrenière, il est désormais devenu le chef de l'UPAC. Règlement de comptes entre anciens collègues?


Intouchables, les députés?

À en croire le Président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, dont vous me permettrez de citer: «Les méthodes qu'elle a employées [l'UPAC]  dénotent un manque flagrant de considération à l'endroit de l'Assemblée nationale. [...] Qu'on accuse ou qu'on s'excuse. Sinon, cette Assemblée devra prendre les moyens pour défendre les fondements mêmes de son existence. »; notre démocratie serait elle-même attaquée par le fait de cette arrestation. Parlait-il réellement en notre nom? Car lui-même, ancien ministre Libéral sous Jean Charest aurait traîté aux mêmes fêtes organisées par Marc Bibeau où de l'argent sale aurait été transigé: craindrait-il lui-même d'être traduit devant une cours grâce à l'UPAC?


Qui croire? 

Face à la levée de boucliers et aux proclamations solennelles du président de l’Assemblée nationale, aux désirs d'une politique transparente et propre, la population québécoise est elle-même partagée : à qui faire confiance? Je ne cite que peu les sondages, mais celui-ci est intéressant: on constate une division quasi parfaite où 26% des répondants disent faire confiance au policier et 25% penchent plutôt du côté du député Libéral.

Entre-temps, le député de Chomedey s'est retiré de son caucus Libéral jusqu'à ce que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) se prononce sur les suites de son arrestation.
Si nos députés n'étaient pas des corrompus, qu'auraient-ils à craindre de l'enquête de l'UPAC? L’Assemblée nationale se penche sur le projet de loi 107, qui vise à accorder plus de pouvoirs et d’indépendance à l’UPAC. J'incite donc tout mes concitoyens québécois à tout faire pour encourager cette unité de police anti-corruption à accomplir son devoir et de protéger contre le parasitisme de politiciens crasseux.


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