jeudi 19 mai 2011

La misère des gens vue de la rue

Dernier billet de la série, la misère que l'on ne veut pas voir, qui n'a pas déjà été travaillé ou juste en circulant sur la voie publique n'a pas vu un itinérant mendier ou dormir à même un banc de parc? Leur portez-vous vraiment attention? Votre réponse...? Ne soyez pas gêné de le dire: personne ne les remarque!


La viande à Rems

Dans une centrale nucléaire, on s'imagine facilement qu'elle n'est opérée que par des ingénieurs confortablement assis devant leur console illuminée des voyants des fonctions de production d'électricité. Mais non! Il faut aussi entretenir physiquement les pièces mécaniques et nettoyer les poussières, c'est-à-dire plonger là où c'est radioactif, même jusqu'à l'extrême. Qui veut faire ce travail? En fait, jusqu'à 80% du personnel d'une centrale est composée de travailleurs temporaires qui sont engagés par des firmes de sous-traitance dans des conditions ultimes: quart de travail à toutes heures, exposition à toutes les doses de radiations, sous-payé, sous-effectif, stress. L'utilité de la sous-traitance? La déresponsabilité: en cas de mauvais travail, de problèmes de santé, la centrale n'a pas de lien; et donc, la rentabilité est assurée. Qui veut faire ce travail?  ...Ils sont pauvres, ils ont besoin d'argent...


Le secret le mieux gardé du Japon

Les genpatsu jipushi ont commencé à faire parlé d'eux du nom d'un livre de Kunio Horie publié en 1984! En en 2003, en Occident, le quotidien espagnol El Mundo révélait lui aussi l'affaire et une certaine compagnie: Tepco et sa centrale Fukushima où même des Yakuza (mafia japonaise) ont joué les recruteurs pour les sous-traitants. En trente ans, ce sont des milliers de travailleurs pauvres, de travailleurs immigrés et de sans-abris qui se sont relayés dans les centrales, au péril de leur vie. Certains tentent de faire reconnaître leurs maladies dues à l'exposition à la radioactivité. D'après un rapport du docteur Fujita, professeur de physique de l'Université de Keiô, il y aurait entre 700 et 1000 sacrifiés du nucléaire qui seraient déjà morts et des milliers sont atteints de cancers.

Les travailleurs du nucléaire au Japon sont des sous-traitants recrutés parmi les couches les plus pauvres de la population. Ils n'ont pas toujours des bottes et un équipement convenable. Ils reçoivent seulement deux repas par jour: des biscuits énergisants le matin et du riz le soir, avec un maximum d'un litre et demi d'eau par personne et par jour pour faire descendre le tout. Ils dorment sur des nattes de plomb à même le sol en se relayent 24/24hres et 7/7jrs pour sauver une centrale nucléaire hautement irradiée qui est en complète ébullition. Et tout ça, pour un salaire entre 9000 - 11 000 yens par jour, soit seulement environ entre 90$ et 110$ par jour. Le secret le mieux gardé du Japon: les éboueurs des parcs sont ceux qui sauvent cette centrale: Fukushima.



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